Salariés du jeu vidéo : le télétravail en péril malgré les avancées post-Covid

Un homme travaillant sur son ordinateur.
Le télétravail reste un enjeu majeur pour les salariés du jeu vidéo, qui cherchent à préserver leurs acquis face aux exigences de retour au bureau. - Crédit photo Robert Nagy /Pexels©

Cinq ans après la pandémie de Covid-19, les salariés du jeu vidéo en France, notamment chez Ubisoft, se mobilisent face à la suppression progressive du télétravail. Alors que la productivité a souvent été maintenue à distance, les entreprises du secteur imposent un retour au bureau.

Retour au bureau : Les salariés du jeu vidéo entre adaptation et contestation

L’industrie vidéoludique a massivement adopté le télétravail lors de la crise du Covid-19 pour maintenir ses activités malgré les restrictions sanitaires. Ce bouleversement a permis aux salariés du jeu vidéo d’adopter un nouveau mode de vie, combinant flexibilité et productivité. Cependant, avec la levée des restrictions, les entreprises revoient leur position. De nombreux studios en France, comme Ubisoft, imposent aujourd’hui un retour au bureau plusieurs jours par semaine. Cette décision suscite de vives réactions, car beaucoup de salariés du jeu vidéo ont réorganisé leur quotidien autour du télétravail. Pour eux, ce retour en présentiel est perçu comme une remise en cause de leur autonomie et de leur équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

Le télétravail en question chez Ubisoft en France : un enjeu de taille pour l’entreprise

Depuis septembre 2024, Ubisoft a mis en place une nouvelle politique obligeant les salariés du jeu vidéo à être présents au bureau trois jours par semaine, contre deux auparavant. Cette annonce a provoqué une vive opposition de la part des employés français, qui jugent cette mesure trop contraignante. Certains estiment que ce retour en force au présentiel nuit à leur efficacité, à leur qualité de vie et remet en cause les avantages du télétravail qu’ils avaient acquis depuis la pandémie. Face à la montée de la grogne, plusieurs mouvements de grève ont été organisés pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une régression sociale. La direction d’Ubisoft défend toutefois sa position en arguant que la collaboration sur site est essentielle pour favoriser la cohésion d’équipe, la créativité et l’innovation. Malgré ces justifications, de nombreux salariés du jeu vidéo continuent de se mobiliser pour préserver leurs acquis.

Une tendance en France et partout dans le monde au sein de l’industrie vidéoludique

Ubisoft n’est pas un cas isolé. Partout dans le monde, les entreprises du secteur, telles que Rockstar Games et Blizzard Entertainment, ont amorcé un retour au présentiel similaire, imposant jusqu’à cinq jours de présence obligatoire par semaine. Ces décisions s’inscrivent dans une volonté globale des employeurs de renforcer la culture d’entreprise et d’améliorer la communication interne. Cependant, cette transition est mal accueillie par les salariés du jeu vidéo, qui considèrent que leur productivité en télétravail est largement équivalente à celle en présentiel. Les syndicats du secteur s’organisent pour défendre leurs droits et réclamer une plus grande flexibilité. Cette situation crée une tension croissante entre les studios de développement et leurs employés, certains envisageant même de quitter leurs postes en quête de meilleures conditions.

Productivité, sécurité, culture d’entreprise : les arguments du travail en présentiel contesté

Les employeurs, à l’instar d’Ubisoft, mettent en avant l’idée que le retour au bureau favorise la productivité en améliorant la communication et l’intégration des équipes. Cependant, les salariés du jeu vidéo estiment que leur rendement a été préservé, voire amélioré, grâce au télétravail. De nombreuses études ont démontré que la flexibilité du travail à domicile contribue à une meilleure concentration et à une réduction du stress. Malgré cela, les entreprises continuent d’imposer le retour en présentiel, invoquant des préoccupations en matière de sécurité des données et de culture d’entreprise. Cette divergence d’opinions entre les dirigeants et les salariés du jeu vidéo risque de prolonger les négociations et d’engendrer de nouvelles mobilisations dans les mois à venir.

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Source: https://www.lemonde.fr/pixels/article/2025/01/21/cinq-ans-apres-le-covid-19-les-salaries-du-jeu-video-luttent-pour-la-defense-du-teletravail_6509109_4408996.html publié le 21 janvier 2025.

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