Pour les 10 ans de Vitality, le club esport vise la rentabilité 

Une compétition esport rappelant celle du « Blast Major », se déroulant parallèlement aux 10 ans de Vitality.
On est en 2023 et il n’y a toujours pas de modèle économique fixe et rentable pour les clubs esport - Photographie janiecbros / Getty Images© 

Parallèlement aux 10 ans de Vitality, la France accueille l’édition 2023 de la prestigieuse compétition de Counter-Strike « Major ». Pour cette année, le club esport compte bien remporter la victoire et bien plus. Il vise la rentabilité et espère briller davantage dans le monde des jeux vidéo.  

Une participation au tournoi « Major » pour célébrer les 10 ans de Vitality 

Du 8 au 21 mai 2023, l’équipe à l’abeille prend part au fameux tournoi esport « Blast Major » tenu à Paris. Il s’agit en outre d’une des plus grandes compétitions de « Counter-Strike: Global Offensive ». Pour cette édition, elle compte bel et bien gagner et faire honneur aux 10 ans de Vitality.  

Depuis ses débuts en 2013, ce club esport s’est placé au premier rang pour assister à l’évolution du sport électronique en France. Des équipes sont arrivées, d’autres ont disparu. Cependant, celui-ci a tenu bon. Il fait partie des rares clubs à être encore là depuis l’avènement de cette discipline gaming en Hexagone. Il doit cette prouesse à ses bases solides et surtout, à la force de ses équipes pro.  

Parmi elles, on retrouve celle de ZywOo, un des éminents snippers de compétition de « Counter-Strike » au monde. Pour célébrer au mieux les 10 ans de Vitality, lui et ses coéquipiers se sont qualifié haut la main pour les Champions Stage du tournoi. Ils comptent bel et bien remporter la victoire, après une année 2022 compliquée, devant une foule de 15 000 fans à l’Accor Arena de Bercy.  

Un club esport performant en tout temps en dépit de la rude concurrence 

En faisant une rétrospective des 10 ans de Vitality, force est de constater que le club esport français a réalisé un parcours incroyable. En une décennie, le secteur du sport électronique en France avait subi d’énormes changements. L’affluence en masse des investisseurs l’a professionnalisé et l’a restructuré. Nicolas Besombes, sociologue de l’esport, souligne que cette professionnalisation a uniformisé les niveaux de toutes équipes à un haut niveau. Cela a réduit l’écart entre les joueurs professionnels et les amateurs chevronnés. Résultats des courses : la concurrence s’intensifie dans l’esport. Les clubs ont ainsi parfois du mal à garder leur niveau, surtout que les jeux à maitriser se sont multipliés.  

C’est à ce niveau que la Team de Fabien Devide « Neo » se distingue. Elle est parvenue à performer sur une longue durée et sur multiples jeux comme Counter-Strike et plus récemment, Rocket League grâce à la force de ses 9 équipes.  

La crème de la crème du sport électronique en France 

Tout au long des 10 ans de Vitality, son fondateur Neo voyait sa Team comme une « anomalie » de l’univers esport. Qu’importe les titres de jeux vidéo que ses équipes investissaient, elles faisaient inextricablement partie des favorites. Pour le club, c’est un succès sur tous les fronts : sur le plan commercial et dans l’univers du sport électronique en général.  

Étant l’unique structure française pérenne, il a pu voir de nouvelles équipes émerger en Hexagone au fil des saisons. Il eut par exemple la Karmine Corp qui, en 2020, a chamboulé l’écosystème en place sous l’encouragement des supporteurs survoltés et d’influenceurs (Kameto et Prime). Il a réussi à s’adapter aux changements apportés par ces nouvelles têtes, mais aussi par la restructuration de la LFL (championnat de France de League of legends, NDLR) comme l’indique son co-fondateur Nicolas Maurer, co-fondateur du club. Tout cela avait donné un nouvel élan au secteur dans son ensemble.  

La rentabilité comme objectif actuel 

En vue des 10 ans de Vitality, Neo confie viser la rentabilité. Certes, sa Team tricolore s’est imposée dans le milieu de l’esport international. Elle figure parmi les clubs faisant partie de la cour des grandes ligues. Elle possède les compétences requises pour participer régulièrement aux compétitions. Cependant, elle reste peu rentable.  

Nous sommes en 2023 et le club à l’abeille ne dispose toujours pas de modèle économique rentable à long terme. En fait, c’est un cas qui s’applique à la généralité. La majorité des Teams sont financés par un système de sponsoring, des levées de fonds ou encore la vente de produits dérivés.  

Cela dit, ses dirigeants se montrent optimistes. Ils estiment que leur club nage en pleine phase de maturité et qu’il est bien parti pour arpenter cette voie pour les dix années à venir.  

Une discipline qui prend sa revanche sur l’industrie des jeux vidéo  

Les clubs esportifs comme celui de Neo se sont développés en se calant à la croissance exponentielle de l’univers des compétitions gaming. Ils ont permis à la discipline de passer d’une simple niche snobée par l’industrie des jeux vidéo à un marché très florissant. 

Du point de vue de Fabien Devide, il est ironique de constater comment la perception de l’esport a autant changé au fil des 10 ans de Vitality. Vraisemblablement, le développement du secteur fait taire les mauvaises langues. Cette ascension est comparable à la « revanche des geeks » toujours selon Neo. Aujourd’hui, il fait fortement écho dans l’univers du ludiciel.  

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Avec ETX Daily Up 

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